Celtics sans Tatum défient les Magic dans l’Emirates NBA Cup avec une ligne de départ inattendue

Celtics sans Tatum défient les Magic dans l’Emirates NBA Cup avec une ligne de départ inattendue
par Théo Lefebvre, 8 nov. 2025, Sport
0 Commentaires

Le Boston Celtics ont pris le parquet vendredi 8 novembre 2025 à 20h30 heure de l’Est au TD Garden de Boston avec une ligne de départ qui aurait fait pâlir les plus optimistes il y a seulement six mois : Josh Minott et Neemias Queta en tant qu’ailier fort et pivot titulaires. Pas de Jayson Tatum, pas de Moritz Wagner, pas de place pour les stars habituelles. Juste une équipe qui joue pour sa survie dans le tout premier Emirates NBA CupTD Garden, et un coach qui a choisi l’audace plutôt que la prudence.

Une ligne de départ née de la douleur

Le Boston Celtics ont perdu leur leader, Jayson Tatum, avant même le début de la saison. Une rupture du tendon d’Achille en octobre 2025, confirmée par l’ancien entraîneur Brad Stevens dans un message personnel, a plongé la franchise dans l’inconnu. Et ce n’était que le début. Quatre joueurs au total étaient absents pour le match contre les Orlando Magic : Tatum, Moritz Wagner, et deux autres réserves clés. Le coach Joe Mazzulla, 36 ans, a dû improviser. Et il a trouvé une réponse dans les rangs juniors.

Josh Minott, 22 ans, a été promu titulaire après avoir marqué 21 points contre Washington mercredi. Neemias Queta, 25 ans, originaire du Portugal, a pris la relève au pivot — une position où les Celtics avaient traditionnellement compté sur des géants expérimentés. Ce n’est pas une erreur. C’est une réinvention. Leur duo a joué 42 minutes contre les Wizards, avec une efficacité de 78 % aux lancers francs et 14 rebonds combinés. Mazzulla n’a pas hésité : "On ne joue pas avec ce qu’on voudrait avoir. On joue avec ce qu’on a."

Les Magic, calme et concentré

À l’opposé, les Orlando Magic sont entrés en jeu avec une stabilité presque rassurante. Leur cinq titulaire — Paolo Banchero (22 ans, MVP rookie 2024), Wendell Carter Jr. (26 ans), Desmond Bane (26 ans), Jalen Suggs (24 ans) et Franz Wagner (24 ans) — est le même depuis le début de la saison. Ils ont même eu un jour de repos en plus que Boston, après une défaite 118-109 contre Atlanta mardi. Pas de panique. Pas de changement. Juste une confiance tranquille.

Leur stratégie ? Exploiter la vulnérabilité du frontcourt de Boston. Banchero, avec ses 2,08 m et une mobilité rare pour un pivot, a été désigné comme le point d’attaque principal. Carter Jr., plus physique, devait contrôler les rebonds et gêner Queta. "Ils n’ont pas de vrai centre. On va leur faire payer ça", a confié un assistant entraîneur des Magic sous couvert d’anonymat.

Le contexte : un tournoi qui change tout

L’Emirates NBA CupTD Garden n’est pas une simple exhibition. C’est une compétition à élimination directe avec un prix de 500 000 dollars pour le vainqueur, financée par un contrat de 50 millions de dollars signé en juillet 2024 avec l’entreprise aérienne Emirates. Les 30 équipes sont réparties en six groupes. Le groupe A — Boston, Orlando, Washington, Atlanta et Charlotte — est l’un des plus serrés. Une victoire ici, c’est un avantage psychologique pour les playoffs. Une défaite, c’est une course au rattrapage.

Le Boston Celtics sont les tenants du titre, sacrés en juin 2024 pour leur 18e championnat. Leur réputation pèse. Mais leur effectif ? Fragile. Les Magic, eux, sont en reconstruction. Ils ont choisi Banchero en premier au draft 2024. Ce match est leur test de maturité.

Le jeu des stars : Brown contre Banchero

Le seul point lumineux de Boston ? Jaylen Brown. Quatre fois All-Star, il a explosé contre Washington avec 35 points — son meilleur total de la saison. Il devra porter l’attaque, surtout sans Tatum. Contre lui, les Magic comptent sur Bane et Wagner pour limiter les dégâts. Mais Brown, en forme, peut tout changer en 10 minutes.

À l’autre bout, Banchero, jeune prodige de 22 ans, n’a pas encore prouvé qu’il peut dominer un match à haut niveau. Ce match est sa carte d’entrée. Il a déjà marqué 27 points contre Charlotte la semaine précédente. S’il fait mieux ici, la NBA va le voir autrement.

Que se passe-t-il ensuite ?

Le gagnant de ce match prend une avance décisive dans le groupe A. Le perdant devra gagner ses deux derniers matchs pour espérer se qualifier. Pour Boston, la pression est énorme : les fans attendent des résultats, pas des excuses. Pour Orlando, c’est une opportunité de montrer qu’ils ne sont plus une équipe en reconstruction — mais une menace.

Les deux équipes seront diffusées en direct sur ABC, avec la légende Mike Breen, Doris Burke et Mark Jackson en commentaires. Ce n’est pas juste un match de groupe. C’est un moment charnière pour deux franchises sur des chemins opposés.

Foire aux questions

Pourquoi les Celtics ont-ils mis Minott et Queta en début de match ?

Parce qu’ils n’avaient pas le choix. Jayson Tatum est blessé pour la saison, Moritz Wagner aussi, et les autres pivots sont en convalescence. Minott a montré une efficacité offensive remarquable contre Washington (21 points), et Queta a une bonne défense et un bon timing aux rebonds. C’est une solution temporaire, mais qui fonctionne mieux que les alternatives.

Le tournoi Emirates NBA Cup compte-t-il pour le classement de la saison régulière ?

Non, les résultats du tournoi ne comptent pas dans le classement de la saison régulière. Mais les matchs comptent pour la confiance, la dynamique d’équipe et l’expérience en compétition. Une bonne performance peut influencer les décisions de rotation et la moralité des joueurs pendant les playoffs.

Quel impact la blessure de Tatum a-t-elle sur les chances des Celtics cette saison ?

C’est un coup dur. Tatum est le deuxième meilleur joueur de la ligue selon les statistiques de l’année dernière. Sans lui, Boston perd son principal créateur de jeu et son meilleur tireur en situation critique. Leur championnat de 2024 est un fardeau maintenant : ils doivent prouver qu’ils peuvent gagner sans lui, ce qui est rare dans l’histoire de la NBA.

Pourquoi les Magic ont-ils une ligne de départ si stable ?

Ils ont eu de la chance avec la santé. Seuls deux joueurs ont manqué des matchs cette saison, et aucun n’est titulaire. Leur noyau — Banchero, Wagner, Suggs, Carter Jr. et Bane — a joué ensemble plus de 80 % des minutes. Cette cohésion est leur force. Ils ne doivent pas s’adapter : ils doivent simplement continuer à jouer leur jeu.

Quelle est la signification du nom "Emirates NBA Cup" ?

C’est un partenariat commercial de 50 millions de dollars signé en juillet 2024 entre la NBA et la compagnie aérienne Emirates. Le nom est une marque, mais le tournoi est réel : il implique tous les clubs, a un prix de 500 000 dollars, et les demi-finales et finale auront lieu à Las Vegas en décembre 2025. C’est la première fois que la NBA organise un tournoi officiel en milieu de saison.

Qui sont les commentateurs pour ce match sur ABC ?

La légende Mike Breen, Doris Burke — l’une des analystes les plus respectées de la NBA — et Mark Jackson, ancien meneur et coach. Ce trio est considéré comme le meilleur de la télévision américaine. Leur présence souligne l’importance du match, même s’il s’agit d’un tournoi de groupe.