Espagne vs Géorgie : La Roja favorite à 59% pour une victoire décisive avant le dernier match contre la Turquie

Espagne vs Géorgie : La Roja favorite à 59% pour une victoire décisive avant le dernier match contre la Turquie
par Théo Lefebvre, 16 nov. 2025, Sport
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Le samedi 15 novembre 2025, à 18h00 (CET), le stade Boris Paichadze de Tbilisi accueillera un match qui ne sera pas un simple match de qualification, mais une formalité presque écrite : l'Espagne face à la Géorgie. À cinq jours de leur dernier match contre la Turquie, les Roja, sous la houlette de Luis de la Fuente, sont à un pas de la qualification pour la Coupe du Monde 2026. Et pourtant, ce n’est pas l’issue du match qui fait débat — c’est la manière dont elle sera scellée. L’Espagne, invaincue en quatre matchs, a marqué 15 buts sans encaisser le moindre. La Géorgie, elle, a perdu trois de ses quatre rencontres, encaissé neuf buts, et n’a réussi qu’un seul but en quatre matchs. Le bilan est écrasant. Mais derrière les chiffres, il y a une histoire plus subtile : celle d’une équipe en construction, face à une machine bien huilée.

Un bilan statistique écrasant

Les chiffres ne mentent pas. Selon Wincomparator, la probabilité d’une victoire espagnole oscille entre 59,06 % et 59,26 %, avec des cotes allant de 1,23 à 1,24. Ce n’est pas une surprise. L’Espagne a déjà battu la Géorgie 2-0 à Madrid le 12 octobre, avec un xG (expected goals) de 3,93 contre 0,01. Un écart presque absurde. Trente-trois tirs contre un seul cadré. Un match où la Géorgie n’a pas eu une seule occasion claire. Et pourtant, à Tbilisi, les géorgiens ont un peu plus de motivation. Pas pour gagner — les bookmakers donnent une victoire géorgienne à moins de 18 % — mais pour sauver un peu d’honneur. Leur seul point est venu d’un match nul contre la Turquie, un résultat qui reste leur seule lueur d’espoir dans un groupe dominé par l’Espagne, la Turquie et la Norvège.

Le poids de l’histoire

L’Espagne n’a jamais perdu contre la Géorgie. Pas une seule fois. Cinq victoires consécutives, toutes à l’extérieur comme à domicile. Même dans les moments les plus difficiles, même avec des équipes en reconstruction, les Espagnols ont toujours trouvé le chemin du but. Et cette fois, ils n’ont même pas besoin de jouer à fond. Luis de la Fuente a déjà annoncé qu’il prévoit une rotation. Les remplaçants, comme Mikel Merino (6 buts, 0 passe) et Mikel Oyarzabal (3 buts, 3 passes), pourraient être relégués au banc. Ce n’est pas une faiblesse : c’est une stratégie. L’Espagne a déjà validé sa qualification en poche. Ce match est un test de profondeur, une occasion pour les joueurs de la banque de prouver qu’ils méritent leur place en 2026. Merino, en particulier, est en forme. Son but contre la Norvège, un tir du milieu de terrain en contre, a été salué comme un prélude à ce que pourrait être le futur de la sélection.

La Géorgie : entre espoir et réalité

Willy Sagnol, l’entraîneur français de la Géorgie, a fait du travail de fond. Il a redonné de la structure à une équipe qui, il y a deux ans, perdait 6-0 contre la Suisse. Aujourd’hui, elle tient 45 minutes contre l’Espagne. Elle a même réussi à dominer la possession (55 %) lors de son dernier match contre la Norvège, avec 12 tirs au but. Mais la finition manque. La défense est fragile. Et le manque d’expérience en match décisif est criant. L’un des seuls joueurs à avoir marqué dans ce cycle, Giorgi Chakvetadze, est blessé. Sans lui, la Géorgie n’a plus personne capable de créer une opportunité décisive. Les supporters, pourtant, seront là. Des milliers d’entre eux ont fait le voyage pour voir leur équipe affronter une des meilleures nations du monde. Ils ne viennent pas pour gagner. Ils viennent pour espérer. Et parfois, dans le football, espérer suffit.

Les paris : un reflet de la réalité

Les bookmakers ne sont pas des prophètes, mais des statisticiens. Et leurs cotes disent tout. La probabilité d’un match nul est estimée à 22,8 % — un chiffre plus élevé que celui d’une victoire géorgienne. Pourquoi ? Parce que l’Espagne pourrait se contenter d’un match sans but, comme elle l’a fait contre la Turquie en 2023. Et parce que la Géorgie, en défense, pourrait se replier. Mais les experts de Sportytrader et Scores24 prédisent un score de 1-3, avec un pari clé : « Espagne gagne & garde sa cage inviolée ». Ce pari, avec une cote de 1,55 chez Parions Sport, est l’un des plus populaires. Et pour cause : l’Espagne n’a pas encaissé depuis le 18 juin 2025. Plus de 180 minutes sans concéder un but. Un record pour cette équipe depuis 2012.

Le pari « Plus de 2,5 buts » est également très prisé, avec une probabilité de 73,98 %. Mais ici, la logique est simple : l’Espagne va marquer. La Géorgie ? Peut-être un but de contre, un penalty, un coup franc mal défendu. Mais pas plus. Les données de Wincomparator confirment : les deux équipes marquent dans 61,67 % des cas. Un chiffre élevé, mais qui cache une vérité : l’Espagne marque, la Géorgie ne marque pas — sauf par accident.

Et après ?

Le match contre la Géorgie est le dernier avant le dernier acte : la rencontre contre la Turquie à Madrid, le 18 novembre. Là, l’Espagne n’aura plus rien à prouver. Elle aura déjà validé sa qualification. Ce sera un match de célébration. Ou de transition. Luis de la Fuente pourrait faire jouer des jeunes comme Lamine Yamal, ou même laisser le capitaine Rodri sur le banc. Ce n’est pas un match pour gagner. C’est un match pour préparer l’avenir.

Quant à la Géorgie ? Elle ne jouera plus jusqu’en 2026. Cette défaite, probable, marquera la fin d’un cycle. Mais elle aura aussi été le point de départ d’un autre. Sagnol a semé les graines. Il faudra deux ans pour les voir pousser. Et peut-être, un jour, la Géorgie sera-t-elle capable de défier l’Espagne… sans que le score soit une formalité.

Frequently Asked Questions

Pourquoi l’Espagne n’a-t-elle pas encore officiellement qualifiée malgré ses 12 points ?

Même avec 12 points, l’Espagne doit jouer son dernier match contre la Turquie pour officialiser sa qualification. Le classement pourrait théoriquement changer si la Turquie gagne et que l’Espagne perd — mais avec une différence de buts de +15 contre +5 pour la Turquie, cela reste extrêmement improbable. La qualification est quasi certaine, mais la FIFA exige que tous les matchs soient joués.

Quelle est la meilleure cote pour un pari sur la victoire espagnole ?

La meilleure cote pour une victoire espagnole est de 1,23 chez Unibet, correspondant à une probabilité de 59,26 %. Les cotes chez Parions Sport en Ligne sont légèrement plus élevées (1,24), mais les deux sont très proches. Les paris sur la victoire espagnole avec cage inviolée (cote 1,55) sont plus rentables pour ceux qui croient en la solidité défensive de la Roja.

La Géorgie a-t-elle encore une chance de se qualifier pour la Coupe du Monde 2026 ?

Non. Même en gagnant ce match, la Géorgie ne pourrait pas dépasser la Turquie ou la Norvège. Avec seulement 3 points et une différence de buts de -3, elle est à 9 longueurs de la deuxième place. Même une victoire 5-0 contre l’Espagne ne suffirait pas. Leur objectif est désormais de terminer sur une note positive, et de construire pour les éliminatoires de l’Euro 2028.

Pourquoi les statistiques de Rue des Joueurs sont-elles si différentes (82 % de victoire espagnole) ?

Rue des Joueurs utilise un modèle de prédiction qui intègre la pression psychologique et l’historique des performances récentes, en minimisant les risques de contre-attaques. Ce modèle considère que la Géorgie, en dépit de sa progression, n’a jamais battu l’Espagne et que sa défense est trop vulnérable pour résister à une attaque espagnole en forme. C’est une approche plus subjective, mais elle reflète la réalité du terrain.

Quel joueur géorgien pourrait surprendre lors de ce match ?

Le milieu de terrain Giorgi Tskhovrebov, 22 ans, a été l’un des rares à maintenir un taux de passe élevé (87 %) dans les matchs récents. Il n’a pas marqué, mais il est le cerveau tactique de la Géorgie. S’il réussit à contrôler le milieu contre Mikel Merino et Rodri, il pourrait donner à son équipe une illusion de contrôle. Un bon match pour lui pourrait lui valoir un transfert vers un club européen en janvier.

L’Espagne pourrait-elle faire une erreur en rotationnant son équipe ?

Pas vraiment. Luis de la Fuente connaît son groupe. Il a déjà testé 24 joueurs dans les éliminatoires, et les remplaçants ont été efficaces. Un joueur comme Nico Williams, en forme depuis deux mois, pourrait être le changement décisif. La rotation est une stratégie de long terme : elle évite les blessures et prépare les joueurs pour le Mondial. Ce n’est pas un risque — c’est une preuve de maturité.