Red Star freiné par Rodez : le match nul maintient le 4e en Ligue 2

Lorsque Red Star FC 93 a accueilli Rodez Aveyron le 30 janvier 2026 au Stade de Paris (Stade Bauer) à Saint‑Ouen, l’enjeu était clair : le groupe rouge‑et‑blanc devait gagner pour espérer grimper sur le podium de la Ligue 2. Au lieu de cela, les deux équipes sont reparties sur un 1‑1 qui a laissé le Red Star coincé en quatrième place.

Contexte du classement avant le face‑à‑face

Avant le coup d’envoi, Red Star affichait 14 points après 34 rencontres : 29 victoires, 9 nuls et 7 défaites, avec un différentiel de –13. Rodez Aveyron, quant à lui, cumulait 12 points sur 35 matchs (29‑9‑8) et jouissait d’un différentiel positif de +12. La différence de points était donc minime, mais le rouge‑et‑blanc rêvait de dépasser le ESTAC Troyes, qui occupait la troisième place avec 15 points.

Le tableau de la Ligue 2 s’avérait déjà serré : AS Saint‑Étienne et Toulouse FC contrôlaient les deux places automatiques de montée avec respectivement 18 et 17 points. Le reste du peloton, dont Le Havre AC, se battait pour le dernier ticket.

Déroulement du match Rodez – Red Star

Le coup d’envoi a été donné sous un ciel d’hiver typique de la banlieue parisienne. L’arbitre principal, Faouzi Benchabane, a rapidement constaté un jeu très physique, les deux équipes n’hésitant pas à se livrer à des duels aériens. Au 48ᵉ minute, Kenny Nagera a ouvert le score pour Rodez sur un tir croisé depuis l’extrême droite, surprenant le gardien du Red Star, Johan Dufour.

Mais la joie rouge‑et‑blanche n’a duré que quelques minutes. À la 73ᵉ, Kemo Cissé a égalisé d’une tête plongeante après un corner parfaitement tiré par le milieu de terrain Thomas Arconte. Le score se stabilisa ainsi à 1‑1, et le match se termina sans autre but.

Statistiquement, le rouge‑et‑blanc a dominé la possession (55 %) mais a peiné à convertir ses occasions, n’ayant que trois tirs cadrés contre deux pour Rodez. Le match a rassemblé 4 575 spectateurs, soit une moitié de la capacité du stade, signe que l’enjeu n’a pas suffi à attirer une foule massive.

Analyse des performances et du tableau

Sur leurs cinq dernières rencontres, Red Star comptait trois victoires, un nul et une défaite, avec une moyenne de 1,6 but marqué et 1,2 concédé par match. Leurs pourcentages d’Asian Handicap Win (60 %) et de Total Goals Over (60 %) indiquent une certaine régularité offensive, mais le manque de finition contre Rodez a brisé l’élan.

Rodez, quant à lui, affichait trois victoires et deux nuls lors de ses cinq dernières sorties, marquant 2,0 but en moyenne tout en encaissant 1,4. Leur pourcentage d’Asian Handicap Win était étonnamment bas (20 %), révélant une vulnérabilité sur les paris à handicap, malgré leurs bons résultats.

Le bilan historique entre les deux clubs reste fortement en faveur du Red Star : trois victoires consécutives depuis 2017, totalisant cinq buts contre un seul pour Rodez. Le nul du 30 janvier constitue donc la première fois depuis presque deux ans que Rodez empoche un point face à son rival.

Réactions des protagonistes

Le coach du Red Star, Laurent Fournier, a déclaré après la rencontre : « Nous avions besoin de trois points pour nous garantir la troisième place, mais le football est parfois imprévisible. Nous restons concentrés, la lutte continue ». De son côté, le sélectionneur de Rodez, Nicolas Périnet, s’est montré plus optimiste : « Un point à l’extérieur contre une équipe de qualité, c’est déjà un bon résultat. Nous gardons la tête haute pour la finale de saison ».

Les supporters du Red Star, visibles dans les tribunes avec leurs écharpes rouges, ont exprimé une vive déception, tandis que les fans de Rodez ont célébré le but de Nagera comme un petit triomphe dans une campagne difficile.

Le marché des investisseurs dans la Ligue 2

Le même week‑end, la Ligue 2 a vu l’arrivée d’investisseurs de haut niveau : le groupe d’anciens joueurs de tennis mené par Novak Djokovic a officiellement acquis une participation minoritaire dans le Le Mans FC. Cette opération, annoncée le 28 janvier, témoigne d’un engouement croissant pour le football français de deuxième division, les financiers cherchant à capitaliser sur la visibilité accrue après le rebond médiatique de clubs comme Olympique Lyonnais, relégué en Ligue 2 suite à des difficultés financières.

L’américain John Textor, propriétaire de Lyon, a annoncé son intention de réduire son implication opérationnelle, confiant la relance du club à une nouvelle équipe de direction. La situation de Lyon demeure un point de repère : son absence du haut du classement, malgré son palmarès de sept titres de champion de France, souligne l’impact des contraintes budgétaires sur même les plus grands clubs.

Perspectives pour la fin de saison

Avec une quinzaine de journées encore à jouer, le Red Star devra espérer profiter d’éventuelles chutes de Troyes ou de Le Havre pour s’emparer du troisième ticket de montée. Un bilan de 1‑1 contre Rodez signifie qu’ils devront gagner leurs prochains trois matchs pour rester dans la course.

Rodez, quant à lui, vise désormais à consolider sa cinquième place et, si les occasions se présentent, à se battre pour une place en play‑offs. Leur forme offensive (2,0 buts de moyenne) reste leur atout principal.

Enfin, les observateurs soulignent que l’afflux d’investisseurs – Djokovic, Textor, et d’autres fonds privés – pourrait remodeler la Ligue 2 d’ici la prochaine saison, avec un financement accru pour les clubs ambitionnant la promotion et une possible réorganisation du système de play‑offs.

Récapitulatif des faits marquants

• Match nul 1‑1 entre Rodeu​z Aveyron et Red Star le 30 janvier 2026.
• Red Star reste quatrième avec 14 points, Rodez cinquième avec 12 points.
• John Textor diminue son rôle à Olympique Lyonnais, relégué en Ligue 2.
• Novak Djokovic rejoint le bassin d’investisseurs du football français via Le Mans FC.
• Les deux places de promotion directe sont occupées par Saint‑Étienne (18 pts) et Toulouse (17 pts).