Compte-rendu du Dîner LHC du 02 février

Nous avons donc inauguré l’autre soir la nouvelle formule RdB + Dîner LHC ! Merci à EC, d’Aequalis, pour son compte-rendu détaillé.
C’était un vrai succès ! La présence d’Henri Lepage et de Georges Lane n’y est pas pour rien, assurément.

Pour ma part, je tiens simplement à donner un aperçu du dîner LHC qui a suivi, où nous étions nombreux. La discussion était très animée, et le seul regret que nous ayons était l’absence de table ronde !

Il y a avait là, pêle-mêle, EC et JBJ (les deux contributeurs d’Aequalis), Ben (Librement Vôtre, Jean-Paul Oury (Ma liberté), Jean Robin (Tatamis, Philippe Herlin (La dette de la France), Georges Lane (Georges Lane), Vincent Ginocchio (Liberté Chérie), PYB (Collectif pour une relance durable), Bill Stewart (Professeur à l’American University of Paris, ancien collaborateur de Murray Rothbard et de Walter Block), Georges Lane (Professeur à l’Université Dauphine), Paul Castaing (contributeur de Criticus), et moi-même (Expression Libre). Belle troupe, non ?

Nous avons prolongé une discussion née dans la séance de questions – réponses avec Henri Lepage : faut-il, lorsqu’on crée une société, prendre ou ne pas prendre les subventions étatiques ? Entre ceux qui pensent que cela ne fait qu’ajouter aux maux que l’on combat, et ceux qui pensent que l’argent sera pris de toute façon et qu’il vaut mieux qu’il serve une cause libérale, la discussion était chaude ! Débat entre “dogmatiques” et “pragmatiques” ? Si vous étiez là, ou pas, n’hésitez pas à continuer la discussion en commentaire ci-dessous !

J’ai été pour ma part charmé par la vivacité et l’humour de Bill Stewart, et par la gentillesse de Georges Lane, et je suis bien content qu’ils aient acceptés de venir nous parler de Rothbard (pour le premier) et des retraites (pour le second) la prochaine fois !

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7 Comments

  1. René
    Posted 05/02/2010 at 8:09 am | Permalink

    Je suis absolument désolé d’être devant une impossiblité de fait de participer chaque mois au dîner LHC. Je me suis cependant promis d’y assister de temps en temps malgré mon éloignement géographique de la capitale.

    Quand je lis ton résumé, Lomig, j’éprouve encore bien plus ce sentiment d’exclusion…
    Mais trève de jérémiades. Je voudrais répondre à la question que tu évoques concernant les subventions.

    Quitte à me faire traiter de “dogmatique”, je suis pour ma part totalement opposé à les accepter d’où qu’elles viennent. Je n’admets en aucune manière que l’Etat (ou la puissance publique en général) puisse avoir une influence quelconque sur le fonctionnement de la sphère privée, et donc obligatoirement sur les orientations quand il s’agit d’une structure de réflexion ou d’expression d’opinions. Accepter de telles subventions, c’est déroger à ce principe. C’est donc se priver, même à la marge (?…), de sa liberté d’action; c’est en tous cas “manger son chapeau” quand on se dit libéral : on ne peut pas d’un côté fustiger l’interventionnisme de l’Etat et, dans le même temps, “bouffer à son ratelier” en acceptant des fonds publics.

    Enfin, ce n’est que mon avis, mais il est sans appel pour ce qui me concerne…

  2. Posted 05/02/2010 at 12:19 pm | Permalink

    Salut René,
    c’est une approche effectivement un peu dogmatique, et “d’en haut”. William Stewart, américain, disait à Jean “prends l’argent, et fais ton projet”. L’Etat pompe de l’argent aux contribuables depuis un certain temps, considère qu’il a une dette envers tous les libéraux et les entrepreneurs. Fais en bon usage, et ne perds pas ton but parce que tu touches des subventions (je caricature pour aller vite). Je suis d’accord avec lui. Je préfère que les subventions aillent à des mouvements ou des entreprises libérales qu’à des associations socialisantes et jetant l’argent dans des trous. Même si je te rejoins sur le fond et sur les principes.

    Je crois qu’il faut différencier, d’ailleurs, association et projet entreprenarial visant à faire du bénéfice : l’association doit refuser l’argent, et l’entreprise le prendre à mon sens;..

    pour en discuter, bien sûr !

  3. Aequalis
    Posted 05/02/2010 at 8:17 pm | Permalink

    Le problème est la création d’un “moral hazard”, ou hasard comportemental: l’entrepreneur capitaliste a deux devoirs: 1) ne pas faire faillite, 2) générer du profit. Les subventions lui font perdre l’optique de la faillite. Elles sont en mesure de l’écarter de ses objectifs initiaux et de créer une chaîne d’irresponsabilité.

    Ensuite, le danger peut-être grand: même si son business model n’est pas agencé autour des subventions, qui restent subsidiaires, que faire si un fonctionnaire coupe les vivres? Clairement, il faudra prendre des mesures drastiques: peut-être des licenciements ou des reports de projets, l’impossibilité de respecter certaines échéances,etc.

    Après, bien entendu, tout repose sur l’entrepreneur. Si Jean est bon ou mauvais, je n’en sais rien. Mais on ne peut éviter de prendre en compte ces critères qui, je trouve, sont beaucoup plus “réalistes” que le qualificatif de “dogmatique” veut bien faire croire. D’ailleurs, user de ce dernier vocable, c’est un peu comme qualifier les libéraux “d’ultras”, pour mieux les discréditer… Bref: un peu facile ?

  4. LOmiG
    Posted 06/02/2010 at 8:00 am | Permalink

    Salut Aequalis,
    oui c’est provocateur de dire “dogmatique”…
    Je comprends bien les arguments – nombreux – qui militent contre l’utilisation de la moindre subvention. Mais je trouve que c’est aussi et surtout une question de rapport de force : si le but est de faire grossir des projets libéraux pour apporter un contre-pouvoir civil, ou médiatique, aux socialistes omniprésents, alors il n’y a pas lieu selon moi (ce n’est qu’un avis) de faire les “purs” qui n’acceptent pas l’argent de l’Etat. Le point critique est effectivement de ne jamais être dépendant des subventions, et qu’elles ne soient qu’un moyen supplémentaire pour faire vite et fort. Non ?

  5. LOmiG
    Posted 06/02/2010 at 8:03 am | Permalink

    salut Aequalis,
    oui j’ai provoqué en utilisant le mot dogmatique.

    Bien sûr qu’il y a plein d’arguments militant contre l’utilisation de l’argent public. Mais il me semble qu’il s’agit avant tout de rapports de force : voulons-nous donner à nos projets libéraux une chance de peser ou non ? Dans le cas d’un projet qui se fera taxer par l’Etat avant même d’avoir commencé à générer des revenus, il me parait légitime de prendre les subventions qu’il y a à prendre… non ?

  6. René
    Posted 07/02/2010 at 3:31 pm | Permalink

    Bonjour Lomig,

    Mon propos de départ concernait en effet le monde associatif, et pas l’entreprise.

    Concernant cette dernière, je pense que l’entrepreneur n’a tout simplement pas le choix. Tu l’as fort bien dit, l’un des devoirs d’une entreprise est de générer des profits. Le système est tel que la “redistribution” (même si j’ai horreur de ce mot) est incontournable. Les prélèvements obligatoires sont d’autant plus importants qu’une bonne partie en est destinée à ces subventions dont nous parlons. L’entrepreneur n’a pas le choix de refuser les prélèvements. S’il refuse les subventions auxquels il a “droit”, il se prive de “récupérer” sa part de ces charges incompressibles que ce sont les impôts et les taxes.

    Même si l’on est, comme moi, absolument opposé au principe de ce système à caractère collectiviste, et comme on n’a pas le choix d’en sortir, refuser les crédits quand on ne peut éviter les débits serait un acte suicidaire.

    Une entreprise se doit d’être pragmatique. Une association ou un groupe de réflexion n’a pas les mêmes contraintes, et je maintiens totalement ce que j’ai dit l’autre jour pour ce qui les concerne.

  7. buy pr 10 site
    Posted 18/11/2011 at 2:27 pm | Permalink

    Extraordinarily well executed post!!

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