Compte-rendu de la RdB du 08 juin

Etude sur le coût du crime et de la délinquance

Xavier Bébin (SG de l’Institut pour la justice) a présenté l’étude commandée à Jacques Bichot (économiste professeur à Université Lyon III) par l’IPJ sur le coût du crime et de la délinquance. C’est l’étude de référence sur le coût de la criminalité. Il a également présenté la communication et l’impact médiatique autour de cette étude, et le lobbying politique qui en sera la suite logique.

Une grande part des dysfonctionnement apparents de la police et de la justice viennent du manque de places de prison : arrêter quelqu’un, puis le condamner, n’est efficace que si la sanction est possible. L’idée est née des discussions avec les parlementaires, qui disaient souvent que les places en prison coûtent cher : l’étude visait à vérifier la bonne allocation des fonds publics. Comparer le coût de la place de prison, avec le coût du crime. Il y a actuellement 63000 places en prison. Le coût est gloablement de 30000€ / place à l’année.

L’évaluation du nombre de crimes et délits est déjà délicate, mais celle du coût est encore plus complexe ? Comment évaluer le coût d’un viol, ou d’un meurtre ? Comment chiffrer le coût de la vie humaine ? C’est bien sûr impossible, mais des guides existent : les réparations lors d’accidents de la route donnent des repères. La méthode de calcul utilisée dans l’étude est toujours explicite, donc critiquable (au sens noble du terme).
Le résultat est que le crime coûte en France chaque année 115 milliards d’€. 62 milliards si l’on se limite aux vols et à la violence. Pour comparaison, le coût annuel de la justice et de la police est de 12€.
La communication médiatique autour de cette étude a bien fonctionné : l’étude a été reprise dans plusieurs grands médias (pleine page dans le Figaro, France 24, RMC, etc…).

L’étape suivante est d’utiliser cette étude et son impact médiatique pour continuer le lobbying auprès des parlementaires pour augmenter le nombre de places en prison. Une passionnante discussion a suivi sur les conditions de détention (travail non-obligatoire, possibilité d’améliorer leurs conditions de vie pour les prisonniers les plus riches) et sur l’impact des différentes politiques carcérales sur le taux de réinsertion.
Téléchargez l’étude complète

Académie Pascal : objectifs et mise en place

Xavier Driancourt - présentation de l’Académie Pascal, nouveau think tank contre l’environnementaliste (academiepascal.fr).
L’Académie Pascal est définie comme une “Organisation à non lucratif francophone dédiée à une écologie expurgée des biais idéologiques et respectueuses de l’être humain.”

Dans le contexte d’une montée de l’écologie politique, de l’hystérie médiatico-politique autour du réchauffement climatique, l’Académie Pascal se fixe les objectifs suivants :

  • Neutraliser les manipulations politiques
  • Neutraliser l’hystérie médiatique
  • Constituer un pôle de compétences
  • Etablir une plate-forme de publication
  • Mener des campagnes, financer des études

Une levée de fond aura lieu au troisième trimestre 2010. Le besoin est pour l’instant de trouver des personnes volontaires pour participer à animer le site en contenu et le réseau de participants

Coût de la politique migratoire en France

Laurent Artur du Plessis (Contribuables Associés) a présenté le hors-série reprenant la monographie de Jean-Paul Gourévitch “Le coût de la politique migratoire en France“. Celle-ci a notamment fait l’objet d’un article dans “Valeurs Actuelles” et a attiré l’attention du cabinet d’Eric Besson.

L’analyse est à la fois objective et chiffrée. Aujourd’hui, en période de crise économique, l’émigration et l’immigration coûtent 30,4 milliards d’euros à l’Etat, soit 2% du PIB. L’INSEE a dénombré environ 7,7 immigrés résidents en France, soit 12,7% de la population métropolitaine. Il serait d’y ajouter environ 550 000 clandestins. Le budget de la protection sociale représente près des 3/4 des dépenses de l’immigration. Notons que 14% des foyers immigrés bénéficient de la protection sociale contre 5% pour les “autochtones”. En définitive, il apparaît que l’immigration coûte plus qu’elle ne rapporte. A cela, Laurent Artur du Plessis souhaiterait ajouter l’adage : “on importe des bac-5 contre des bac +5″.

Il est ensuite estimé que seulement 5% de l’immigration vient pour travailler. Pourtant, Laurent Artur du Plessis souligne que JP Gourévitch “est un modéré”: il ne tient pas compte de coûts immatériels, comme celui de l’intégration de jeunes issus de l’immigration, la baisse du niveau des établissements scolaires, voire encore leur violence, etc.

Il y a deux an et demi : silence radio. Le sujet n’est pas si ostracisé que cela, désormais. Gourevitch a été récemment auditionné par la commission UMP à l’Assemblée Nationale la semaine dernière. L’étude a eu un bel écho dans la presse. Deux raisons, selon Laurent Artur du Plessis : les élections régionales (qui ont constitué un électrochoc pour la classe politique) et la crise économique et financière (si on demande un effort aux français).

L’argumentaire / credo officiel du monde politique tombe (“l’immigration est une chance pour la France sur le plan comptable”). Gourevitch explique que, sans même parler des aspects civilisationnels, la politique migratoire est une catastrophe sur le plan comptable. Une discussion très intéressante a suivie sur les statistiques ethniques, et sur les probabilités de guerre civile.

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